L’absinthe de son nom scientifique Artemisia absinthium est une plante herbacée vivace ornementale et comestible qui mesure jusqu’à 1m de haut, classée parmi les astéracées, originaire d’Europe, de Sibérie, d’Asie centrale et occidentale, naturalisée en Amérique du Nord qui se développe jusqu’à 2000m d’altitude. Autant vous dire que sa résistance n’a d’égales que ses vertus nombreuses et légendaires. Elle est repérable grâce à sa couleur vert foncé sur le dessus des feuilles et vert gris argenté au-dessous, caractéristique de la famille des armoises et son odeur très particulière en fait un répulsif très prisé des jardiniers contre la piéride du chou ou en curatif contre les pucerons, sous forme de purin. En France, on la retrouve dans les zones pierreuses des lieux incultes du sud-est jusqu’au littoral atlantique en passant par les Pyrénées. Ne pas la confondre avec la petite absinthe, basse et drageonnante aux couleurs vert gris également mais qui fait office de couvre sol dans les massifs.

L’absinthe doit son nom à la déesse grecque Artémis qui se servait -selon la légende-  de cette plante pour empoisonner ses ennemis. Vous comprendrez aisément que son usage n’est pas anodin et qu’elle mérite notre attention quant à son dosage. Comme le disait si bien notre mentor Paracelse : « tout est poison, rien n’est poison, tout est question de dosage« .

L’absinthe était déjà connue des Egyptiens, des Celtes et des Grecs. pour traiter les troubles de l’estomac, stimuler l’appétit et favoriser les règles. Elle apparaitrait même au 13e siècle comme antidote pour contrer le poison de la cigüe..Ahh si Socrate l’eut su ! Idem pour les morsures de mygales ou de scorpions. Une panacée pour les aventuriers de l’époque !

Au moyen âge, on la fait macérer dans du vin mais c’est au 18e siècle que naît la fameuse liqueur d’absinthe surnommée la Fée verte dont la consommation excessive entraîne des pathologies à cause des effets toxiques de l’huile essentielle présente, déclenchant des états de stupeur, d’hallucinations voire de convulsions.Il faut préciser que ce n’est pas tant la quantité que la qualité du breuvage qui est à l’origine des dégâts sanitaires dont on l’accuse. Jetez un oeil ici https://www.youtube.com/watch?v=ByDD-NDm9_M

L’absinthe bien que plante médicinale très efficace est délaissée pour cause de mauvaise presse. Pourtant, consommée en faible quantité et sur de courtes durées, l’absinthe, comme sa cousine l’armoise, peut être un remède naturel très intéressant.

En effet, on lui reconnait vertus et bienfaits et si on l’utilise à bon escient et au bon ratio .

• En externe –  l’absinthe peut être utilisée comme antiseptique. Il suffit de l’appliquer sur la plaie ou sur la piqure d’insecte.
• En interne – on l’utilise pour tonifier l’organisme et elle est très efficace pour combattre la fatigue. Elle est également dotée de propriétés anti-nauséeuses notamment le mal de mer, antiparasitaires -ascaris et l’oxyure- et stomachiques. A l’instar du Basilic elle stimule l’appétit et agir comme un régulateur de cycle menstruel. Elle est utilisée pour traiter la fièvre, la grippe et toutes autres formes d’affection virale. Lorsqu’elle est utilisée sous forme de collyre, elle agit en fortifiant les yeux.

Malgré ses nombreuses vertus, l’Absinthe ne peut pas être utilisée chez tout le monde car elle est contre-indiquée chez les personnes qui souffrent de calculs biliaires, d’une maladie du foie ou encore d’une inflammation de la vésicule biliaire. De même, celles sujettes à l’ulcère de l’estomac ou à un reflux gastro-œsophagien, les épileptiques s’abstiendront de la consommer. Son interaction avec les prises médicamenteuses contre les états anxieux est à surveiller.

Elle a gardé des adeptes voire des amoureux qui la subliment à l’occasion d’absinthiades http://www.admdp.com/absinthiades-pontarlier-amis-musee.php

En cuisine, elle est inattendue voire surprenante comme vous le constaterez ici https://recettes.de/absinthe et pleine de promesses gustatives !